26/11/2025
La confiance progresse : de plus en plus de concessionnaires français vérifient chaque voiture avant de la vendre

Le marché de la voiture d’occasion évolue rapidement – et les concessionnaires qui y prospèrent aussi. Ils sont nombreux à ne plus se fier à leur seul instinct et à préférer une approche basée sur la data, utilisant les rapports d’historique non seulement pour éviter les risques, mais aussi pour instaurer la confiance et se démarquer dans un secteur très concurrentiel.
Notre nouvelle enquête analyse le marché français de l’occasion afin de comprendre comment les professionnels travaillent, où ils s’approvisionnent et comment ils gèrent les risques. Les données révèlent une tendance nette : l’expérience rend plus prudent. Plus une concession est établie de longue date, plus elle est susceptible de vérifier systématiquement chaque véhicule avant de l’acheter.
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Le profil des vendeurs : quelles voitures et en quelles quantités vendent-ils ?
Notre enquête sur le marché français révèle un paysage dynamique, composé à la fois de jeunes concessions ambitieuses qui façonnent l’avenir de la vente automobile et d’un solide noyau de professionnels expérimentés. Parmi les concessionnaires interrogés, 30 % exercent depuis 1 à 3 ans, tandis que la majorité (60,8 %) est en activité depuis plus de 4 ans.
La plupart des concessionnaires participants (60,9 %) vendent moins de 100 véhicules par an. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les voitures bas de gamme qu’on y retrouve le plus. La réalité est tout autre : la majorité des professionnels sondés se concentrent sur les véhicules de moyen et haut de gamme : segments où les marges sont meilleures et les mauvaises surprises plus rares.
Les voitures bon marché se vendent vite, certes, mais elles offrent des marges réduites et davantage de complications : des problèmes mécaniques cachés aux clients frustrés.
Deux tiers des concessionnaires français dépendent des importations – et importer, c’est prendre plus de risques
Selon notre enquête, 69,6 % des concessionnaires achètent leurs voitures à des particuliers, 43,5 % se fournissent aux enchères, et 65,2 % importent depuis l’étranger. Cette forte dépendance au commerce transfrontalier s’accompagne de risques importants.Comme les pays n’échangent pas leurs données automobiles et qu’il n’existe pas de registre unifié en Europe, beaucoup de véhicules circulent d’un pays à l’autre avec un historique… trouble.
Qu’est-ce que cela implique pour les concessionnaires ? Ils doivent être particulièrement vigilants quand ils importent : un véhicule en mauvais état peut entraîner des pertes financières, mais aussi ternir la réputation de la concession.
Un peu plus de la moitié (53,3 %) des professionnels français qui importent des voitures vérifient systématiquement l’historique de chaque véhicule. C’est un signe clair d’une évolution vers plus de prudence et de professionnalisme. De plus en plus de concessions prennent conscience des risques liés aux importations et adoptent des mesures proactives pour garantir une transparence et une qualité supérieures sur chaque véhicule vendu.
Il y a quelque temps, notre équipe data a mené une recherche pour déterminer si les voitures importées étaient plus risquées à acheter que celles achetées localement. Résultat : le risque d’acheter une voiture avec un kilométrage trafiqué est 1,8 fois plus élevé pour un véhicule importé que pour un modèle acheté dans son pays d’origine.
L’expérience paie : les concessionnaires les plus aguerris vérifient l’historique de chaque voiture
Les pratiques du marché de l’automobile d’occasion évoluent rapidement : de plus en plus de professionnels choisissent désormais de vérifier l’historique de chaque véhicule avant de décider de l’acheter. Conscients des risques associés aux voitures d’occasion, ils cherchent à mieux les maîtriser plutôt que de compter sur la chance.
Parmi tous les concessionnaires interrogés en France, 43,5 % déclarent vérifier l’historique de chaque véhicule, tandis que 47,8 % effectuent un contrôle en cas de suspicion. 21,7 % ne vérifient l’historique que pour les voitures importées, et 13 % uniquement pour les modèles coûteux ou haut de gamme.
Beaucoup de professionnels expliquent que l’expérience leur a appris l’importance de contrôler systématiquement l’historique. Cela leur fait gagner du temps, évite les mauvaises surprises et renforce la confiance des clients car lorsqu’on sait exactement ce qu’’on vend, on peut défendre chaque véhicule en toute sérénité.
Parmi l’ensemble des concessionnaires interrogés, 8,7 % sont de jeunes entreprises créées depuis moins d’un an, qui vendent toutes jusqu’à 100 voitures par an. 30,4 % exercent depuis 1 à 3 ans, et parmi celles-ci, 71,4 % vendent également moins de 100 véhicules annuels. Ces jeunes entreprises sont plus exposées aux risques de réputation. Au début d’une activité, la moindre erreur peut peser lourd : pertes financières, avis négatifs...
Notre enquête révèle que les concessionnaires ayant plus de 15 ans d’expérience ne se fient plus à leur instinct : ils protègent leur réputation durement acquise. 75 % d’entre eux vérifient l’historique de chaque voiture, refusant de prendre des risques inutiles. Chez les concessionnaires moins expérimentés, ils ne sont que 40 % à vérifier systématiquement tous les véhicules.
Même une voiture impeccable en apparence peut cacher de mauvaises surprises. Protéger sa réputation requiert de ne sauter aucune étape. Un rapport fiable donne aux professionnels la certitude d’acheter au bon prix et de vendre en toute transparence. Et c’est ce qui fait revenir les clients.
Kilométrage et dommages : les principales raisons de vérifier l’historique d’un véhicule
Un rapport d’historique peut révéler de nombreuses choses sur une voiture : changements de propriétaire, spécifications techniques, photos, statut légal, émissions, valeur marchande, usages commerciaux, etc. Mais pour les concessionnaires, le kilométrage et les dommages sont les principales raisons de vérifier le VIN.
Ainsi, 91,3 % des vendeurs interrogés déclarent qu’ils vérifient l’historique principalement pour connaître les accidents passés du véhicule, 87 % pour confirmer le kilométrage, et 60,9 % pour s’assurer que la voiture n’a pas été volée.
Ces résultats ne sont pas vraiment surprenants. Selon notre Index de Transparence, 2,5 % des voitures analysées sur carVertical en France présentaient un kilométrage falsifié, 37,8 % avaient des dommages enregistrés, et le taux d’importation atteignait 31,6 %.
L’enquête montre également que les concessionnaires français ont des critères très clairs concernant l’état des véhicules qu’ils souhaitent acheter : 78,3 % d’entre eux évitent les voitures dont les dommages dépassent 20 000 €.
Ces véhicules ont souvent plus de risques de tomber en panne et peuvent être moins sûrs à conduire, ce qui devient vite un casse-tête lorsqu’il s’agit de les revendre à un prix correct. Les acheteurs sont généralement méfiants face aux véhicules qui ont subi des dommages importants et ont tendance à les éviter, même lorsqu'ils ont été réparés dans des centres de service agréés.
Plus de 40 % des concessionnaires français utilisent les rapports pour leur avantage commercial
Un rapport d’historique n’est pas seulement une sécurité : c’est aussi un outil marketing. Les acheteurs d’aujourd’hui sont bien informés et se méfient des clichés habituels du marché de l’occasion. Ils attendent de la transparence, et les concessionnaires qui la fournissent gagnent leur confiance – et souvent leur fidélité. Cette tendance croissante redessine le marché et donne un véritable avantage compétitif aux professionnels proactifs.
Selon notre enquête, 43,5 % des concessionnaires fournissent systématiquement un rapport d’historique, offrant aux acheteurs une pleine confiance dès le départ. 47,8 % le partagent uniquement sur demande, tandis que 8,7 % prévoient de commencer prochainement. Pour les véhicules premium, ces rapports font désormais partie intégrante du processus de vente et ne sont plus optionnels.
Partager d’emblée un rapport permet de justifier le prix, d’instaurer immédiatement la confiance et d’accélérer la conclusion de la vente.
Cette volonté de transparence s’étend également aux annonces en ligne. D’après nos données, les internautes sont 21 % plus susceptibles de cliquer sur une annonce affichant un badge carVertical, signe que le véhicule dispose d’un historique vérifié. Ce simple ajout permet de se démarquer et de renforcer instantanément la crédibilité, un avantage clair pour les concessionnaires.
Les professionnels interrogés affirment que depuis qu’ils joignent systématiquement un rapport à chaque annonce, ils constatent une vraie différence : en arrivant, les acheteurs font déjà confiance à la voiture et au vendeur. Résultat : moins de temps passé en négociations et un prix plus facile à défendre.
Même les voitures récentes peuvent cacher de sérieux problèmes
Les données sur le kilométrage montrent une nette préférence pour les véhicules faiblement kilométrés : 52,2 % des concessionnaires privilégient des voitures affichant jusqu’à 100 000 km au compteur. Les acheteurs ont en effet des attentes très précises : certains refusent de dépasser les 100 000 km, d’autres fixent leur limite à 150 000 ou 200 000 km.
Comme les concessions connaissent parfaitement ces préférences, elles se concentrent majoritairement sur les véhicules les moins kilométrés.
Beaucoup d’acheteurs pensent que les voitures récentes sont plus sûres : impossible de les trafiquer, rarement accidentées. Cette idée reçue fait pourtant le jeu des fraudeurs, qui n’hésitent pas à manipuler le kilométrage sur des voitures âgées de seulement 3 à 5 ans et à dissimuler leur historique d’accident.
Récemment, nous avons mené une autre étude en France, révélant que parmi les véhicules construits en 2021, 0,9 % présentaient un kilométrage falsifié, contre 0,8 % pour les modèles 2022 et 1,3 % pour ceux de 2023. En moyenne, les modèles de 2022 affichaient un effacement de 165 100 km au compteur.
Les taux de dommages restent également élevés sur les voitures récentes :
- Modèles 2021 : 18,4 % avaient des dommages enregistrés
- Modèles 2022 : taux de dommages légèrement en baisse à 15,9 %
- Modèles 2023 : taux de dommages à nouveau en hausse à 21,6 %
La valeur des dommages sur les voitures récentes est nettement plus élevée, en raison des pièces coûteuses et des technologies avancées. Alors que le coût moyen d’une réparation sur un modèle de 2000 était d’environ 2 000 €, il atteignait 6 300 € pour les modèles de 2020 et montait à 12 900 € pour les modèles de 2023.
Beaucoup d’acheteurs pensent encore qu’un modèle récent est automatiquement plus sûr, mais ce n’est pas toujours vrai : de nombreuses voitures presque neuves présentent des dommages cachés ou un kilométrage suspect. Heureusement, la prise de conscience progresse. De plus en plus de clients demandent un rapport d’historique dès le départ : un excellent signe, qui montre qu’ils comprennent désormais que même une voiture âgée de 3 ans seulement peut avoir un passé qu’il vaut mieux vérifier.
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